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pedigree du chat : de quoi parle t’on ?


Photo de 3 Maine Coon pour illustrer les conseils de ChatDOC sur la question du choix d'un chat avec ou sans pédigrée.

Vous avez vu « Les Aristochats » ? Bon, et bien dans les personnages il y a d’un côté Duchesse, et de l’autre Thomas O’Malley. Vous les observez et vous saurez tout sur le pedigree :).

Bien sûr, l’explication mérite d’être étoffée d’autant plus que c’est l’une des questions couramment posée une fois que la décision d’égayer son foyer avec la présence d’un matou est prise.

Est-ce qu’on parle de la même chose quand on dit pedigree et chat de race ? Qu’est-ce qui caractérise le pedigree ? Quels avantages à choisir un chat de race ? C’est vrai que Disney® n’aborde peut-être pas tous ces sujets alors on y va ensemble !

Qu’est-ce que le pedigree ?

En France, quand on parle de pedigree pour un chat on se réfère au LOOF, le Livret Officiel des Origines Félines.

C’est un document reconnu par le Ministère de l’Agriculture qui atteste, en retraçant la généalogie sur quatre générations, que le-dit chat est bien un chat de race. La lignée valide ainsi l’inscription de Monsieur Le Chat au registre d’une race précise, il en porte les caractéristiques principales et pourra, à son tour, s’il embrasse le destin de reproducteur, engendrer une nouvelle génération.

En France, les chats de race pure représentent de 5 à 15% de la population féline. Les autres sont les chats dits « de gouttière », « domestiques » ou bien « européen », bref ceux qui sont issus d’amours clandestines – voire interdites si l’un des deux est pour le coup un spécimen « loofé » – et dont la typologie est plus fantaisiste.

Caractéristiques d’un pedigree

Chaque race est le résultat de croisements réalisés à partir d’une série d’éléments précis sélectionnés pour « créer » ou développer un physique et un caractère déterminé.

Côté physique

En premier lieu il y a la morphologie : par exemple le Maine Coon et le Bengal sont deux races de grandes tailles mais leurs silhouettes sont opposées.

Il y a aussi la variété de poils. Là on peut trouver de tout dans les races mais des chats à poils très longs comme les Persans ou à l’inverse des chats sans poils comme le Sphynx sont des espèces qui demandent une qualité de soins très particulière. Ainsi, à la différence du chat dit ordinaire, empreint d’indépendance y compris dans son entretien, leur bon état de santé est dans leur cas vraiment conditionné à la présence humaine.

Le pelage répond à une nomenclature « unifiée », et donc commune à toutes les races, de sorte à simplifier les classifications. Les termes ainsi que l’ordre dans lequel ils sont utilisés sont prédéfinis : la couleur de base est suivie du type de robe. Là on passe un peu vite car on traitera de ce sujet dans un article à venir. On vous demande encore un peu de patience pour percer le mystère des cinnamon tortie ou bleu mackerel tabby !

Côté caractère

Les races ont, par essence, été développées pour répondre à nos attentes en tant qu’humains. De même que les critères physiques sont importants, les spécimens sont destinés à être de « bons » animaux de compagnie. Ainsi, l’attention est également portée sur les traits de caractères désirables de sorte à « normer » le comportement du chat et permettre, selon ce que l’on recherche, de se tourner vers une race plutôt qu’une autre.

On peut ainsi regrouper les races autour de 3 grands types de caractères :

  • les « paisibles »: des chats présents mais pas envahissants comme les British ou les Ragdoll.
  • les « sentimentaux »: parfaitement équilibrés, ce sont des chats adaptés à la vie en famille (Chartreux, Sacré de Birmanie, Norvégien…).
  • les « démonstratifs »: là c’est du lover-lover, limite glue, bref ceux qui ont viscéralement besoin de beaucoup d’attention comme le Siamois, particulièrement bavard, l’Abyssin ou le Bengal.

La génétique est ici aussi appuyée par la condition de l’élevage qui optimise les conditions de socialisation du chaton lors de ses premiers mois de vie.

Chat ordinaire ou chat à pedigree : comment choisir ?

La réponse à cette question relève de différents niveaux. Pour autant, en accueillant un chat vous vous engagez pour un certain temps donc, pour le bien-être de tous, mieux vaut éviter de prendre le sujet à le légère.

Choisir, ou pas, la fantaisie

Il est clair que le chat ordinaire aura un côté « chat surprise » moins prononcé chez le chat de race. Il faut comprendre ici que sur le plan physique il pourra au mieux « ressembler à » mais n’aura jamais l’exacte esthétique du modèle avec pedigree. Pour autant ça ne vous empêchera pas de trouver qu’il est le plus beau, et c’est bien là toute la magie de l’objectivité des amoureux des chats !

Idem pour le caractère. Si vous adoptez votre chat dans un refuge ou auprès d’une association, vous offrez une chance à un chat de vivre dans un foyer aimant tout en faisant la concession d’être, vous, celui qui devra s’adapter au caractère du chat dont vous connaitrez peu l’historique.

La variable est un peu plus maîtrisée quand vous récupérez un chaton de la portée de Tartine, qui partage depuis 6 ans la vie de la voisine de votre Tatie Louise et a droit à une poignée de crevettes fraîches tous les dimanches, mais quand même.

À l’inverse, faire le choix d’un chat de race, et donc issu d’un élevage, c’est outre l’apparence, connaitre ses origines, son histoire et les grandes lignes de son tempérament. Et tout ça, pour beaucoup de personnes, c’est rassurant.

Le critère santé

Ça c’est une distinction importante. Les éléments qui sont sélectionnés pour l’élaboration et la continuité d’une race sont physiques et pas obligatoirement physiologiques. Comprenez par-là que les éleveurs vont chercher à faire du beau et du gentil mais que la question de la robustesse est ainsi dévolue à l’humain qui va les accompagner.

La robustesse d’un chat « conçu » pour recevoir toutes les attentions est naturellement moins éprouvée que celle du croisé-porte-et-fenêtre qui combine les gènes de 12 espèces ayant toutes comme points communs l’indépendance et la débrouillardise.

Si évidemment le suivi régulier par un vétérinaire est recommandé indépendamment de la question de l’origine du chat, on peut dénoter que les chats de race auront, à âge égal avec leurs congénères rustiques, tendance à développer plus facilement certaines fragilités.

Les finances

Sans s’attarder sur ce point, l’élevage est une activité menée par des passionnés dont l’expertise implique une évidente contrepartie économique. Toute acquisition d’un chat de race sera ainsi soumise au paiement d’un prix certain, voire même quelque fois d’un certain prix !

 

Quelle que soit votre situation, rapprochez-vous d’un vétérinaire qui pourra vous conseiller par rapport à vos critères de choix et, si besoin, vous aiguiller vers les bons éleveurs, refuges ou associations.

 

Photo © Skeeze