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Mon chat fugue : que faire ?


Le chat qui fugue élargit son territoire

Quand le chat fugue la première fois, clairement c’est la panique ! La maisonnée pleure toutes les larmes de son corps. Le quartier est envahi d’affiches avec sa plus belle photo et la promesse d’un amour éternel à toute personne qui donnera le moindre indice sur sa localisation. Internet relaie l’info à la terre entière.  On a même le numéro d’Interpol sous le coude, au cas où. Et puis, après des jours d’attente, voilà Prosper qui se radine et accueille l’éclatement de joie de ses serviteurs de son regard le plus hautain avant de signifier que, quand même, il fait un peu faim…

Quand le chat fugue la deuxième fois, on rejoue le scénario mais avec déjà la réassurance de l’expérience. Il va revenir c’est sûr. Et oui, il revient.

Et puis ça arrive encore et encore. Ce n’était que le début (d’accord, d’accord). Et certes, si on finit par s’y faire, un peu, on n’est jamais à l’abri qu’au cours de sa vadrouille il fasse de mauvaises rencontres (véhicules, microbes, pièges etc.).

Alors, face à ça, une bonne nouvelle : la fugue du chat n’est pas pathologique ! On peut en identifier les raisons et surtout y remédier. On vous explique !

 

Pourquoi est-ce que mon chat fugue ?

Le chat ne fugue pas parce que c’est dans son caractère mais souvent pour répondre à son instinct.

Pour étendre son territoire

On connait l’importance de la notion de territoire pour le chat. Quand on a un matou mââââle non stérilisé, il est courant que celui-ci, en particulier en période dite “des amours”, cherche à élargir son territoire. Les quelques autres bad boys installés aux alentours ne vont d’ailleurs pas y changer grand chose. 

Le chat se construit alors, à coup de traces olfactives et visuelles, un périmètre de navigation qui peut l’emmener bien loin de son foyer. Et face à pareil comportement instinctif, inutile de préciser que son serviteur humain n’a aucune prise…

Parce que c’était mieux là où il était avant

Ici encore c’est autour du territoire que ça se joue. Le chat délocalisé par le déménagement de ses serviteurs peut chercher à retourner sur son ancien lieu de vie. Alors, évidemment si les deux endroits ne sont pas éloignés, il y a des chances que le fugueur soit retrouvé. En revanche, plus il y a de distances, plus l’aventure devient hasardeuse et les chances de retour réduites. Toutes les éventualités sont alors ouvertes, y compris celle qu’il se fasse adopter par les voisins dont il squatte la terrasse.

Parce que c’est un grand chasseur devant l’éternel

Leurs gamelles auront beau déborder des meilleures croquettes de la Terre, l’instinct de prédateur de certains poilus est si présent qu’ils ne résisteront jamais à l’appel de la chasse. Ils partent alors en quête de proie pendant quelques heures ou jours, et considèrent le foyer comme un lieu de ressource. Dans cette catégorie-là, les plus téméraires s’aventurent de plus en plus loin à chaque virée.

 

Les techniques pour ne plus que mon chat fugue

Comme on l’a déjà dit, chez le chat, fugueur un jour ne veut pas dire fugueur toujours. Chaque motif de fugue a sa parade !

Veiller à la bonne acclimatation au nouvel environnement

Là c’est pour les chats qui cherchent à retrouver des repères dont ils auraient été éloignés. En cas de déménagement en particulier, il faut s’assurer qu’une majorité des éléments de l’environnement quotidien du chat transitent avec lui. On parle donc des jouets, gamelles, litière, panier, pull chouchou, dans leur jus. Mais il s’agit aussi des meubles sur lesquels il pourra retrouver son odeur au milieu de celles de la nouvelle maison.

Utiliser les vaporisateurs de phéromones

Disponibles sous forme de vaporisateur ou en diffuseur, les phéromones rassurent le matou. Après quelques jours baigné dans ces odeurs, l’envie d’aller gambader lui passera naturellement.

Ne jamais réprimander un chat qui fugue

Même si la vadrouille de Raoul vous a fait imaginer le pire, à son retour il est capital de ne pas le punir. Dans le cas contraire, le chat peut ne pas apprécier au point d’avoir pour seule envie de partir à nouveau !

Attention à l’autre fausse bonne idée qui consiste à l’enfermer pour ne pas qu’il s’enfuie. Là encore, la manœuvre a souvent l’effet inverse à celui recherché. Troubles du comportement, ennui… cela peut déclencher tout ce qu’il faut pour rendre son chat malheureux.

Faire stériliser son chat

Certes le premier argument pour le recours à la stérilisation reste la gestion de la population croissante des chats mais, s’il n’a pas suffi, on peut ajouter que c’est aussi efficace pour réfréner les envies de vadrouille.

Les chats, alors plus calmes et moins enclins aux comportements instinctifs liés à la reproduction, apprécieront toujours l’extérieur, mais sur un périmètre plus restreint.

 

Identification et vaccination en guise de prévention

En attendant de faire passer à Chaussette son envie d’aller battre la campagne, il est primordial de s’assurer qu’elle est bien identifiée et à jour de ses vaccins.

En effet, l’identification, obligatoire pour tout chat de plus de 7 mois, reste la meilleure alliée des retrouvailles avec le chat fugueur. Si des personnes le recueillent, il suffira que sa puce électronique soit consultée pour vous retrouver dans le fichier des propriétaires.

Pour ce qui est des vaccins, cela le protégera des différents virus qu’il aura pu rencontrer sur son chemin ou sur les griffes d’un aimable congénère.

 

Photo : Timothy Meinberg sur Unsplash