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Chat agressif : que faire ?


Toute dents dehors, le chat agressif prévient de son état.

On a tous croisé la personne qui, porteuse d’un souvenir vivace de chat agressif, est terrorisée à l’idée que LovaLova vienne se frotter à ses mollets, ce qui soit dit en passant arrivera forcément… Si être attaqué par un chat peut se révéler traumatisant, il nous incombe de placer un curseur sur la nature de la réaction avant de crier haro sur le matou qui a mordu et/ou griffé et envisager des solutions à tendance radicale.

Dans quelles circonstances un chat peut-il devenir agressif ?

L’agressivité n’est pas une maladie, c’est la conséquence d’un passif ou d’une situation donnée qui réveille les instincts primaires du chat et l’amène à utiliser son petit kit de survie intégré, à savoir 1 bouche et 4 pattes bien équipées !

Concernant le cas épisodique et lié à une évidence maladresse – surprise d’un chat au réveil, tentative de lui retirer sa gamelle pendant qu’il mange… – pas d’affolement. Adapter son comportement, ou expliquer les bons gestes à la personne impliquée suffiront à enterrer l’affaire.

Lorsque, en revanche, les réactions sont récurrentes et s’avèrent devenir un véritable problème, il conviendra de procéder à une petite enquête individualisée pour savoir ce qui engendre un pareil comportement.

Les principaux déclencheurs d’un état d’agressivité sont :

  • des attitudes interprétées comme menaçantes,
  • la peur ou l’anxiété,
  • la frustration,
  • les jeux inadaptés,
  • la douleur ou la maladie.

Ce dernier point est celui qu’il faut vérifier en premier lorsque vous constatez un changement subit de réaction chez votre chat. Faire bonne figure en cas de maladie est une attitude symptomatique et une manifestation violente peut révéler une souffrance bien camouflée (cf. notre article : comment savoir quand mon chat est malade ? ).

Si le bilan santé est normal – ce qui malgré les circonstances reste une bonne nouvelle – une approche comportementaliste pourra aider à remonter aux origines du mal-être et trouver comment apporter plus de sérénité à Chaussette.

Quels sont les signes annonciateurs d’une attaque de chat ?

Votre propre chat, et encore plus ceux que vous ne connaissez pas, peuvent afficher des signes ostensibles d’agressivité. Parmi eux :

  • les pupilles dilatées,
  • le regard droit dans les yeux,
  • la queue qui bat fort ou qui tressaille,
  • les feulements, grognements et crachements,
  • les oreilles aplaties ou orientées vers l’arrière,
  • la posture du corps tendue, « prêt à bondir ».

Si vous êtes confrontés à ce types de signaux, ne tentez pas d’amadouer la bête en vous approchant !  Au contraire, si c’est le vôtre, mettez plutôt de la distance pour tenter de le calmer et adoptez une attitude soumise (pas de regard direct). Dans le cas du chat agressif et inconnu, à moins qu’il n’y ait une situation de danger imminente et que vous soyez sûrs de pouvoir vous protéger, tracez votre route !

Un chat ne vous attaquera jamais gratuitement, mais il se considèrera comme contraint de le faire si les avertissements qu’il envoie sont manifestement ignorés.

Des cas d’agressivité facilement maitrisables

Pas d’alarmisme : il arrive aussi que l’on parle de chat agressif alors qu’il est simplement question d’ajustement de nos comportements ou d’éducation.

Le chaton qui mord en jouant

Naturellement les mini-boules de poils vont jouer à la bagarre. Du haut de leur 15 cm et avec encore le lait qui leur coule du nez, ils s’entraînent à devenir de grands chasseurs, super forts, hyper terrifiants – oulala on a peur. Malgré tout, dans leur jeu, ils ont aussi des codes et s’arrêtent instinctivement quand ça commence à dégénérer et que leur morsure devient trop intense. Or cette limite ne s’applique pas quand le jeu se passe de chaton à humain.

Habituer son chat à s’exciter autour de jeux de mains revient donc un peu à semer la graine de ce que plus tard on appellera des attaques et ça, ce n’est pas très juste pour Biboune.

Les plumeaux et autres jouets sont de bons palliatifs pour conserver seulement l’aspect ludique d’un jeu. Et si malgré ça le coquin de chaton vient mordiller la main, pas de cri, de petite tape sur le nez ou de geste menaçant qui pourrait être considéré comme une part du jeu. Stoppez tout le temps que les esprits se calment et félicitez une fois que l’excitation est retombée.

Le chat qui mord quand on le caresse

Encore un cas courant. Alors que le Roméo s’est lestement collé à côté de votre bras pour réclamer son shoot de caresses qui doit arriver maintenant-là-tout-de-suite, voilà qu’au bout de 3 mamours il vous chique la main !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, nos matous combattent là un vrai dilemme. D’un côté ils adorent se laisser aller à ces cajoleries parce que ça leur rappelle Môman et que c’est tellement bon, d’un autre le relâchement qui en résulte les fait à un moment donné se sentir vulnérables, ça allume alors leur case « défense – défense » et c’est là que l’incident arrive. Souvent d’ailleurs, ils filent en suivant pour aller se lécher tout déconcertés et penauds quelques mètres plus loin.

Là, le seuil de tolérance dépend beaucoup de ce que Tartine a connu petite donc on peut difficilement changer le fond. En revanche, les signes avant-coureurs sont bien là : plus de ronron, la queue qui fouette… à vous de les repérer et de vous arrêter pour aider à laisser passer l’orage.

Le chat agressif après avoir vu un autre chat

Quand, en tant que piquousé du ronron, on a l’impression qu’un chat veut s’en prendre au notre, le premier réflexe est de chercher à le rassurer en le touchant. Erreur fatale ! Notre matou est encore tout plein de l’animosité créée par le chat qui s’est approché ou a carrément outrepassé les limites de son territoire et peut donc, par pur réflexe d’anticipation contenue, reporter son attaque sur la main qui se veut amicale.

Attention, ce type d’incident peut égratigner la relation de confiance, mieux vaut préférer la parole au contact.

Grosse griffure ou morsure de chat : quels réflexes adopter ?

La bonne attitude envers le chat

Le premier réflexe à avoir en cas d’attaque d’un chat est de s’extraire du « chaos » pour éviter une nouvelle blessure. Tant que votre chat manifeste des signes de violence, il ne faut surtout pas l’approcher, cherchez plutôt à l’isoler pour éviter qu’une autre personne ou un autre animal ne fasse les frais de son comportement. Si avant que la pression ne soit complètement retombée vous êtes obligé de le toucher, protégez toutes les parties vulnérables de votre corps, particulièrement les mains, les yeux et le visage.

Une fois cette mission réussie, occupez-vous des éventuelles plaies causées par l’attaque puis appelez votre vétérinaire pour lui relater la situation et déterminer ensemble les suites à donner à ce fâcheux incident.

Si vous êtes juste témoin d’une attaque, il faut chercher à séparer le chat de l’autre animal ou de la personne concernée. Là encore, ni cri, ni geste menaçant, l’effet sur un chat déjà paniqué reviendrait à accroître sa peur et donc son agressivité.

Les bons réflexes santé

La bouche et les griffes des chats sont remplies de petites bactéries récoltées au gré des expéditions extérieures, visites à la litière, séance de toilettage… Miam ! Les plaies en général, et d’autant plus si elles sont profondes, doivent être soigneusement désinfectées.

Pour les enfants en bas-âge, les aînés et les personnes immuno-déficientes, il est vivement recommandé de solliciter un avis médical.