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Comment trouver le bon vétérinaire pour votre chat ?


Aude, vétérinaire à l'initiative de ChatDOC, examine une radiographie, la tête d'un chaton posée sur son épaule

Vous emménagez dans une nouvelle région ? Vous venez d’adopter un chaton ? Votre meilleure amie vous a fait jurer de vous occuper de sa vieille Chester pendant son année Erasmus au Pérou ? Beaucoup de situations sont prétextes à se retrouver à la recherche d’un vétérinaire.

Alors, évidemment, lorsqu’on nous parle de ChouChouille c’est un peu comme si on s’adressait directement à notre cœur donc un des critères déterminants sera la relation humaine, mais d’autres éléments sont à apprécier avant de jeter votre dévolu sur Docteur Miaoumour. En route pour un petit tour d’horizon !

Cabinet vétérinaire, clinique ou centre hospitalier ?

Bon déjà ne nous voilons pas la face, la préconisation n°1 reste de regarder les options disponibles dans un périmètre géographique raisonnable par rapport à votre domicile, considérations environnementales et ratio pragmatique temps / avantages obligent.

Ensuite, pour ce qui est de l’appellation, la différence se fait au regard des équipements et ressources.

Un cabinet est souvent tenu par un vétérinaire seul. Il comprend le matériel nécessaire aux soins et interventions « courantes » mais pourra être amené à vous diriger vers une clinique pour des cas complexes.

La clinique, généralement installée dans des locaux plus spacieux, dispose d’équipements d’analyse, de radiologie, d’espace de quarantaine… Les vétérinaires sont également épaulés par des assistant.e.s qui aident aux soins et s’occupent de l’accueil des clients.

Enfin, le centre hospitalier est lui généralement spécialisé et dispose d’un service de surveillance 24h/24 et 7j/7 des animaux pris en charge.

Côté tarifs, pas de règles, ils sont fixés librement. Toutefois si les équipements et services proposés par la structure peuvent éventuellement jouer, la spécialisation accordée à un type d’animal particulier n’est, contrairement aux idées reçues, pas synonyme de surcoût.

Optez pour l’exclusivité

Ce n’est un scoop pour personne, nos petits amis félins sont de fines moustaches en bien des domaines. Transport, changement d’environnement, univers olfactif, rencontres fortuites avec d’autres spécimens, manipulation par un tiers étranger, soins… L’inventaire des causes de stress lorsque ZaZen rend visite à son vétérinaire est long comme un film polonais sans sous-titres !

Afin de le réduire, l’idéal est de trouver un environnement de soins spécialement réservé aux chats.

Quelles différences avec un « généraliste » ?

Les odeurs qui agressent, les matériaux utilisés, les chiens qui aboient et tout simplement sont des chiens… : exit toutes ces éléments perturbateurs. Le cabinet ou la clinique qui ne s’occupe que des chats aura spécifiquement aménagé son espace en fonction de leurs besoins et préférences. On y trouvera par exemple :

  • de quoi poser les caisses de transport en hauteur afin d’offrir, dès la salle d’attente, un poste de gué à Roxy,
  • des diffuseurs de phéromones,
  • des tables d’auscultation en bois, plus agréables aux coussinets et moins glissantes que celles en inox,
  • des boxes d’hospitalisation un peu cosy avec des petits coins où se planquer.

Les variantes

Même si la démarche commence à s’étendre, il n’est clairement pas encore courant, en France, de trouver des lieux dédiés aux seuls chats. Dans l’intention de réduire les facteurs d’angoisses, certains praticiens choisissent de réserver des créneaux de consultations aux seuls matous. Bien que restant dans une atmosphère « généraliste », Sushi ne se retrouvera pas mélangée à toutes sortes d’autres animaux incongrus et ça c’est déjà du confort !

Inspectez la propreté

Alors évidemment il y a (heureusement ! ) peu de chances qu’en franchissant la porte du vétérinaire vous ayez l’impression d’avoir été redirigé dans le garage de Dexter, pour autant cela ne doit pas vous pousser à faire l’économie d’un petit coup d’œil inquisiteur.

Les salles de soin, pièces d’auscultation ou espaces d’hospitalisation doivent être bien tenus et surtout aérés. L’ensemble du personnel, soignant ou à l’accueil, doit également revêtir des tenues adaptées et propres. C’est un minimum pour recevoir Duchesse enfin !

Scrutez la « cat-friendly attitude »

Certes pour bien soigner on n’est pas obligé d’être un fan transi, mais pour les chats, côté ressenti, avoir un poil d’attirance aide quand même à la coopération… Vous préférerez ainsi l’établissement où dès son accueil, l’éventuelle anxiété de Kiki sera prise en considération.

La présence de fiches conseil sur le transport du chat, son alimentation, son accueil, sont aussi de bons indicateurs d’intérêt porté à l’animal.

Autre point, soyez attentif à la manière dont les manipulations vont être effectuées. On ne cherchera pas à brusquer la sortie de Timide de sa cage, on ne regardera pas Fonzy dans les yeux, on ne contraindra pas avec une fermeté excessive Georges de la Jungle pour l’examiner… Tous ces gestes sont ceux qu’un vétérinaire peut adapter aux chats afin de réduire leur état de stress.

Enfin, pensez à vous renseigner autour de vous, le bouche-à-oreille il n’y a que ça de vrai. D’ailleurs, si vous êtes sur la côte basque on a une bonne adresse, enfin vous voyez quoi 😉 !

Photo : Julien Clavier