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Mais le chat, pourquoi tu fais ça ? n°3


Quelques clés pour comprendre les comportements et attitudes les plus farfelus de nos chers chats.

« Chippo est en train de se frotter en jubilant sur mes chaussures, c’est normal ? »… Oui oui tout va bien mais, comme nous le rappellent quelques fois nos amis, tout n’est de prime abord pas très rationnel chez nos chers félins. Avec ce troisième et dernier volet de notre rubrique comportementale, nous finissons d’explorer le chat dans ce qu’il a de plus incongru et spécifique.

Pourquoi certains chats sont bavards alors que d’autres non ?

Le chat dispose de tout un registre vocal pour s’exprimer. On distingue généralement trois groupes de sons différents :

  • les « gutturaux », plutôt amicaux, parmi lesquels figure le fameux ronron
  • les miaulements, pour tout ce qui est interaction
  • les autres sons, souvent plus aigus, qui correspondent aux situations de défense ou d’attaque.

Il est clairement établi que certaines races, comme les siamois par exemple, sont par nature particulièrement enclines à tailler la bavette. Pour les autres, la loquacité des matous proviendrait de notre propre capacité à les stimuler. Si quand Socrate miaule vous lui répondez ou lui demandez ce qu’il veut et que cet échange est accompagné d’une caresse, d’une attention particulière voire d’une petite friandise, il va vite comprendre que discussion = que du bon pour moi et recommencer, sous vos yeux dégoulinants d’amour. Grosso modo, il vous « miaoupule » !
Et dans sa gamme d’appel à l’amour inconditionnel, notre beau parleur dispose même d’une arme redoutable : le miaulement silencieux. Alors qu’il vous regarde intensément, il ouvre la bouche et, et, et… rien n’en sort. Euh, les violons c’est juste dans votre tête mais, chut, promis on ne dira rien à personne. En fait, la science faisant fi de la romance, il semblerait que dans ce cas Patachon émette bien un son mais dont la fréquence est inaudible pour nous ce qui est beaucoup moins glamour, donc, rien que pour nous on relance les violons !

Pourquoi les chats ont des moments de folie ?

Dans la nature, le chat passe une grande partie de son temps à traquer des proies, les pourchasser ou éviter d’être lui même attaqué. Derrière Kiki qui se la coule douce roulé en boule sur votre cachemire dans le placard se cache en fait un prédateur-explorateur bourré d’adrénaline. Du coup, quand après n’avoir clairement pas fait grand chose de la journée, il se réveille enfin, il y a alors comme un trop plein d’énergie naturelle à dépenser. Alors là, c’est le coup de grisou : ahahah je suis le chasseur et je guette toutes les ombres, ouhlala je suis le chassé, vite je fuis ! C’est un véritable jeu d’acteurs dont vous êtes le témoin-victime…
Quoique difficilement définissables, ces parenthèses fofolles ont souvent lieu aux heures naturelles de pics d’activité comme l’arrivée de la pénombre. Ils peuvent aussi être provoqués par des éléments extérieurs particulièrement hétéroclites : un grand bruit, un petit soulagement dans la litière…

Pourquoi les chats n’aiment pas les trajets en voiture ?

Contrairement aux chiens que la seule présence des maîtres rassure, le chat est un animal plus attaché à son territoire qu’à ses occupants (oui, sauf le votre cela va de soi…). Enfermé dans l’environnement peu familier de sa caisse de transport, il ne sait ni où il va ni à fortiori ce qu’il peut s’y passer et ça il n’aime pas vraiment.
Autre point, l’équilibre est un sens très développé chez le chat. Le mouvement induit par le déplacement de la voiture peut venir le troubler. Si à ça on ajoute des odeurs étrangères et des bruits nouveaux, ouhlala.
Pour atténuer cette aversion, profitez de la période entre 2 et 7 mois pendant laquelle votre chat est ouvert à toutes les découvertes, pour l’habituer à voyager.

Pourquoi les chats n’aiment pas les aérosols ?

S’ils peuvent être bien utiles, surtout en cas de forte chaleur, rares sont les chats qui apprécient les sprays. Plusieurs théories tentent d’expliquer cette peur.
La première invoque la nature du vaporisateur. Lorsqu’un chat se sent menacé, est surpris ou retranché dans un coin, il va feuler. Celui qui a provoqué ce son feutré va alors voir toutes les dents bien acérées de Sharky et sentir l’air que ce dernier fait ressortir de sa bouche. Ce qui sort du spray reproduit un peu la même impression chez le chat qui, par conséquence, pense être l’objet d’un bien curieux courroux et se retrouve heurté dans sa sécurité.
L’autre explication concerne le contenu. Le chat dispose de nombreux récepteurs qui lui permettent d’appréhender l’environnement dans lequel il évolue. Quand on utilise un spray, la propriété sensitive de ses poils s’en retrouve assez brutalement désorganisée ce qui entraine une sensation plutôt désagréable pour le matou. Certains produits aux odeurs fortes sont aussi passibles d’incommoder les plus sensibles.

Pourquoi les chats relèvent la lèvre supérieure quand ils sentent certaines odeurs ?

Cette attitude, appelée flehmen, s’observe généralement, pendant la période des amours, quand le chat tombe sur l’odeur d’urine d’un congénère. Balou soulève sa lèvre supérieure pour sembler ne prendre qu’un échantillon d’air. Grâce à cette « grimace », il va permettre à l’air inspiré de passer directement au détecteur d’odeurs : l’organe vamero-nasal, dit de Jacobson qui se situe, sur le palais, contre la surface intérieure du nez. Il pourra alors obtenir tout un flot d’informations sur l’odeur en question. Petit bonus pour briller en société, ou caser des lettres au scrabble, on dit alors que le chat muse. Ch’est drôle non ?