Catégories Le Blog

Jouer avec son chat : les bienfaits, les bons moments, les bons joujoux


Le jeu est un moment particulier pour le chat. Comment apprendre à jouer sans griffer ? Quels sont les bons jouets ? Aude Barichard, vétérinaire pour chats, vous explique.

Allez allez, oui en tant qu’humain sensé et responsable, vous avez bien pris la précaution de vérifier par trois fois qu’il n’y aurait pas de témoin, mais on le sait bien qu’en rentrant chez vous, à un moment donné, vous allez vous planquer derrière un coin de mur pour faire une partie de cache-cache avec Tartine…
On joue tous avec nos chats, ça fait partie de ce qu’on aime chez eux. Mais, outre le côté divertissant, jouer répond à certains codes et fonctions toujours intéressants à connaître pour mieux percer les intentions et attitudes de notre cher compagnon. C’est donc parti pour une lecture des règles du jeu !

Apprendre à bien jouer

Comme dans la plupart des espèces, la découverte de l’environnement et l’interaction avec les congénères passe par le jeu. Vers 3 ou 4 semaines, les chatons vont commencer à s’amuser et développer également par ce moyen leur habileté motrice comme la gestion de leurs émotions. Fripouille va donc naturellement être joueur mais ce moment de détente n’exclut pas le respect de certaines bonnes manières.

En effet, il faut bien garder en tête que la charmante boule de poils que vous n’arrivez même pas à distinguer sous la couverture vous obligera d’ici quelques mois à dormir inconfortablement collé au bord du lit tellement elle sera grande, allongée, et un peu sans gêne aussi. Donc, sachant que, d’un côté, les griffes et les dents vont suivre la même courbe de croissance, et de l’autre, que les jeux vont tourner autour de l’instinct prédateur de Ratatouille qui va griffer, mordre, bondir, guetter… mieux vaut se prévaloir d’un minimum de vigilance et d’éducation afin de préserver un certain plaisir pour tous.

Pour cela, un conseil : toujours utiliser un objet dédié, des jouets type canne à pêche avec plume ou clochette accrochée à l’extrémité, afin de maintenir une certaine distance entre l’apprenti fauve et vous. Par ce moyen, vous éviterez que la simple vue d’une main qui bouge soit assimilée à une invitation à entamer une partie de chat où vous, ou les enfants présents aux alentours, seriez les bien inconscientes souris…

Tu veux jouer ? Hein, dis, tu joues ?

On n’a parlé jusque là des chatons, mais évidemment notre vieille Georgette est elle aussi concernée. Il suffit d’adapter les sollicitations pour privilégier des mouvements plus doux, type les roulades au sol, et hop, l’air de rien, voilà qu’on prend soin de la santé physique et morale de notre rombière.

En termes de sollicitation justement, tous les moments ne sont pas opportuns. Déjà, de par leur personnalité et l’environnement dans lequel ils évoluent, les chats seront plus ou moins attirés par le jeu. Calamity Jane, chasseuse intrépide entrant et sortant librement de la maison pour répondre à ses instincts de prédateur les plus primaires n’aura forcément pas le même entrain que Pantoufle, chat d’intérieur, réagissant plus facilement au son de la porte du frigo qui s’ouvre qu’à l’appel de son propre nom.
Pour autant, si l’invitation est bien amenée, peu sont ceux qui sauront résister donc il faut bien choisir son moment. Certains signes sont évidents : si déjà Fandango vous passe à côté en faisant le crabe ou attend sur le tapis les pupilles grosses comme des ballons, les fesses en l’air et la queue frétillante, banco c’est l’heure ! En revanche s’il dort, mange, fait des câlins… on oublie. Chaque chose en son temps.
Les périodes à exploiter seront donc celles où il traîne, allant ça et là, ne sachant apparemment pas trop quoi faire de son corps. Là vous pouvez lancer les hostilités !

D’une manière générale, il vous demandera moins d’effort de motiver votre chat pour jouer s’il fait partie de ceux qui vont spontanément s’attaquer à une balle en passant à côté, ne veulent jamais s’arrêter quand une partie est en cours ou s’amusent d’un rien (oh, une poussière…). C’est une autre affaire avec les patapoufs qui vous regardent comme si un nez vous avez poussé au milieu du front pendant que vous vous escrimez à faire tournoyer une souris mécanique sous leur museau. Là le plus gros défi est de ne pas vous démotiver avant qu’il ne daigne bouger une moustache !

À quoi on joue ? Allez, dis, à quoi on joue ?

Là encore la personnalité de votre chat est un critère majeur mais, globalement, Buzz sera quand même émoustillé par tout ce qui peut solliciter l’un ou plusieurs de ses sens. Attention tout de même, on reste mesuré : des sons trop aigus ou des mouvements trop brusques seront plus effrayant que propices à la curiosité.
On distingue traditionnellement trois grandes catégories de jeux :

  • Les jeux en solo : parmi eux l’auto-course poursuite. Bon pour celui là, si ça vous dit de participer, on n’est pas là pour juger… ☺ Ou encore le classique jouet / lacet / bout de plante verte qui traîne et ohhhhhh ouiiii tiens vas-y prends ça proie idiote et molle !
  • Les jeux interactifs : avec des chats (la bagarre ou la poursuite) ou leurs serviteurs humains (le laser, les plumets, les baballes à renvoyer…).
  • Les jeux d’exploration : dans des arbres à chats, des tunnels, des cartons, des placards… L’univers est vaste !

Chacun revient à reproduire les séquences de la prédation : chercher, traquer, chasser, bondir, attraper, manipuler. Si l’on ne peut pas encore dire si respecter l’ordre de ces actions ou n’en faire qu’une partie a une incidence, il semblerait que le fait de ne pas pouvoir atteindre un but « promis » peut engendrer des frustrations comme avec un laser que, par définition, Bobine ne pourra jamais attraper.

Le retour au calme

Maintenant que l’on sait quand démarrer le jeu, il faut aussi trouver le bon moment pour l’arrêter. Pour être complètement salutaire, le jeu doit stopper sur une note positive plutôt que par lassitude. Le signal de fin doit être clair et efficace, surtout quand c’est la pleine éclate.
Si par exemple Fifi est super-méga-excité par un jouet en particulier, essayez de dévier son attention sur autre chose pour calmer un peu la bête. Comme on l’a expliqué précédemment, le jeu imite les comportements naturels de prédation donc les sessions de grande activité, brèves mais répétées à intervalles réguliers, seront les plus bénéfiques.

Bonus Noël : notre sélection des meilleurs jouets pour chats

Les chats, parce qu’ils sont curieux, adooooorent la nouveauté. Sortir un jouet tout neuf, à moins que la texture, l’odeur ou on ne sait quoi ne corresponde pas aux goûts de Duchesse, c’est normalement particulièrement captivant. Et comme, tic-tac tic-tac, c’est bientôt Noël, on saute sur l’occasion de vous partager notre top 3 des jouets à mettre aux pieds du sapin, ou de ce qu’il vous en reste…

  1. Sélection d'accessoires de Noël pour votre chat : le labyrinthe de chez Catit Le labyrinthe à aliments de chez Catit
  2.   Sélection d'accessoires de Noël pour votre chat : le circuit avec balle, bande de massage et herbe à chat de Catit Le circuit avec balle, bande de massage et herbe à chat de chez Catit
  3.  Le chausson lit de chez Zoolux

 

Bonne fêtes de fin d’année à tous !