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Le typhus du chat : comment identifier et soigner ?


Illustration pour un article sur le typhus du chat

Comme plusieurs de ses copines virales, le typhus du chat fait partie de ces infections dont, dans les chaumières, on connait le nom, un peu les conséquences, et puis c’est tout.

Quand on est de l’autre côté de la blouse du vétérinaire en revanche, on sait bien que derrière ce nom se cache d’autres choses beaucoup moins réjouissantes que l’aubaine de jackpot au scrabble. On vous explique !

Qu’est-ce que c’est que le typhus du chat ?

Le typhus, ou panleucopénie féline, est une maladie virale causée par un parvovirus et qui touche essentiellement les chatons non vaccinés de moins de 12 mois.

Il peut se transmettre par la mère lors de la gestation ou, plus tard, par l’ingestion de selles contaminées.

De plus, le virus utilise aussi des « mules » pour mieux se propager comme par exemple les tissus ou objets utilisés par un animal malade. Nous aussi, humains serviteurs, pouvons le transmettre si nous avons préalablement caressé un chat infecté puis un autre, le tout sans être passé par la case lavage de mains. Plus insidieusement, on peut aussi le trimbaler sur nos vêtements ou nos chaussures.

Ainsi, en plus de sa forte contagiosité, le virus est particulièrement résistant à l’environnement. En revanche, pas d’inquiétude, il n’est pas, dans sa forme féline, transmissible à l’homme.

Les symptômes du typhus du chat

Il faut compter de 2 à 10 jours d’incubation avant de déceler les premières manifestations de la maladie chez le chat.

En outre, il existe 3 formes de typhus, chacune ayant des signes cliniques particuliers.

Forme subaiguë du typhus

Il s’agit ici de la version la plus bénigne de l’infection, celle dont l’issue est, dans la grande majorité des cas, joyeuse. Dans ce cas-là, le chat a une diarrhée chronique qui, bien qu’inconfortable, ne dure que quelques jours. Comme cela passe aussi vite que c’est arrivée, le vétérinaire n’est que rarement consulté. Ça restera toutefois quelque chose à signaler au regard des variantes plus graves potentiellement sous-jacentes.

Forme aigüe du typhus

Là on est sur une forme plus virulente de la maladie. Le chat est en très fiévreux et cesse de s’alimenter. On observe un état d’abattement général avec des signes de déshydratation, les muqueuses deviennent aussi plus pâles. Là encore on constate des troubles digestifs avec de la diarrhée mais aussi de forts vomissements.
Dans ce cas de figure, il est impératif qu’un traitement soit rapidement mis en place pour éviter le décès.

Forme suraigüe du typhus

Vous l’aurez compris, c’est là la version la plus noire du typhus félin. Le chat est d’abord en proie à une violente fièvre qui chutera tout aussi brutalement quelques heures plus tard. Cela s’accompagne généralement aussi de diarrhée profuse et de vomissements. Là, malheureusement, il n’y a que peu de recours et le chat mourra dans les 24 heures.
C’est cette forme particulièrement soudaine et violente qui est la plus répandue chez les chatons non vaccinés.

 

Quel traitement contre le typhus du chat ?

Avant tout traitement, le vétérinaire procède à des prélèvements de sang et de selles pour valider la présence du virus.

Une fois le diagnostic confirmé, il sera alors question de médication sans pour autant pouvoir s’attaquer directement au virus. En effet, il n’existe pas de traitement particulier contre le typhus, il est seulement possible de chercher à traiter et soulager ses symptômes de manière musclée !

Le chat infecté sera donc systématiquement hospitalisé. Il recevra ainsi ses soins (pose de perfusion, médication avec antibiotiques, anti-diarrhéiques, anti-vomitifs) tout en bénéficiant d’une surveillance continue.

À la maison avant consultation, il est impératif, pour limiter la contagiosité, d’isoler le chat atteint. Pas de virée dehors, pas de contact avec ses congénères ou autres copains à quatre pattes, la mise à l’écart doit être scrupuleuse. En complément de ça, vous ne pourrez échapper au grand nettoyage de printemps. Comme on l’a noté plus haut, le virus est particulièrement résistant à son environnement. Il est ainsi essentiel que tous les tissus que le chat contaminé a approchés de près ou de loin soient lavés et l’ensemble des pièces où il a séjourné désinfectées.

 

Bien entendu, en cas de suspicion ou simplement d’interrogation sur ce sujet, votre vétérinaire reste le meilleur allié pour faire face à cette maladie. Il faut toutefois garder en tête que chaque chat infecté sera hospitalisé afin de gérer l’urgence mais, malheureusement, dans la majeure partie des cas, l’issue est fatale. À ce jour, seule la vaccination et sa mise à jour régulière, y compris pour les chats d’intérieur, prémunit du typhus.

 

Crédit photo Anna Ogiienko / Unsplash