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Comment faire le deuil de son chat ?


Photo d'empreinte de pattes de chat dans la neige pour aborder le sujet du deuil de son chat.

Difficile d’attaquer par une grosse blague tant on sait l’affection que l’on porte à nos chers compagnons et le vide qu’ils laissent en partant. Pour autant ce sujet de la préparation au deuil de son chat est primordial pour le bien-être de tous, aussi je vous propose de l’aborder de la même façon que lorsque l’on décide de souscrire une assurance-vie. En effet, c’est justement parce que tout va bien, que Tao roupille paisiblement à vos côtés, que l’on peut, sans débordement émotionnel, évoquer les moyens de se protéger, un peu, des taloches inhérentes à la vie. Semons donc quelques graines qui, nous l’espérons, pourrons vous accompagner en cas de moments difficiles.

Ne fuyez pas le sujet

Évidemment le principe de la démarche semble plus « facile », et j’insiste sur les guillemets, quand il s’agit de chats seniors ou atteints de maladie. Évoquer le sujet du deuil de son chat avec votre vétérinaire et / ou votre entourage ne va pas faire accélérer les choses et ce n’est pas mal. Au contraire, vous vous assurez ainsi, au moment venu, de savoir exactement ce que vous pouvez et voulez vraiment faire.

D’une manière générale, lors du décès d’un chat, il est possible disposer de son corps pour l’enterrer, ce qui n’est pas valable pour des animaux de plus grand gabarit. Des formules de crémation, collective ou individuelle, sont également envisageables. Quelles que soient les circonstances, votre vétérinaire enfilera alors sa casquette d’accompagnant pour se mettre à votre écoute et vous permettre de faire un choix en accord vos convictions.

Exprimez librement vos sentiments

Premier point, capital, que vous soyez de ceux qui pleurent à torrents, de ceux qui hoquettent, de ceux dont les larmes coulent à l’intérieur, de ceux qui ont besoin de hurler leur douleur… : laissez aller votre chagrin !

Il faut assumer pleinement que nos poilus font si intensément partie de nos vies que la peine procurée par leur départ ne s’estompe pas à coup de, bien intentionnés mais maladroits, « Ce n’est qu’un animal » ou « Dans quelques temps tu pourras en prendre un autre ». Non. En fait cette chose qui a décoré de ses poils tous vos habits, arrosé vos plantes de pipi, flingué vos nuits à force de ne pas savoir si elle avait plutôt envie de sortir ou de rentrer et bousillé votre canapé de ses griffes acérées, c’est le compagnon qui a bien souvent tout vu, tout entendu et dont la présence vous a apporté bien du réconfort. Une précieuse béquille ronronnante. Et ça les mémères et pépères à chat-chat que nous sommes ici le savons bien et, quitte à passer pour des illuminés auprès de personnes disposant de sensibilités différentes, c’est quelque chose qui, au moment de la perte, doit être revendiqué pour s’autoriser à exprimer sa peine.

Acceptez les différentes étapes du deuil

Il existe tout une approche théorique développée par Elisabeth Kübler-Ross autour de ce qu’on appelle le « cycle du deuil ». Bien entendu, on se cantonne ici au deuil de son chat mais, par extension, ce cycle s’applique à toute situation impliquant un changement majeur de quelque nature que ce soit. De là à dire que par le biais des matous nous aboutissons à des considérations plus générales de développement personnel on n’en est qu’à une frisette de moustache… Ainsi, le deuil fait traverser différents états répertoriés en deux phases principales.

La phase de résistance

La résistance commence généralement par une période de déni ou de sidération qui fait suite au choc du décès, et ceci quelles qu’en aient été les circonstances. C’est ce moment si déstabilisant, où l’on ne peut pas raisonnablement intégrer qu’on ne pourra plus voir et partager des choses avec notre chat.

Une fois cet état passé, on entre dans la colère ou la culpabilité. On se dit qu’on a forcément raté quelque chose, qu’on aurait dû mieux le protéger, qu’on l’a regardé souffrir trop longtemps… Tout ce dont est capable notre esprit pour nous fragiliser encore un peu plus, et il est rarement avare en la matière !

Viennent ensuite les reproches, la confusion, la tristesse. C’est simple à écrire mais le vivre est évidemment différent. Pour autant, ce sont quelque part des passages obligés, qui auront un temps et un enchaînement différents pour chacun d’entre nous, mais qui font partie intégrante du processus qui amène à la deuxième phase.

La phase d’acceptation

Parce que c’est dans la nature même, arrive un moment où nécessairement la vie reprend le dessus. Où elle nous offre de rebondir, de se projeter, d’avancer. Où on choisit de rester comme ça ou de reprendre un autre animal de compagnie sans avoir l’impression de trahir celui qui était là avant. Celui où on se donne la chance de refaire un tour de manège parce que ça fait partie du jeu et que c’est quand même trop bon.

Ne restez pas isolé

Oui c’est tout barbouillé dans votre tête, oui tous ces ressentis paraissent incohérents, surdimensionnés, et alors ? Chacun a sa façon de traverser le deuil de son chat mais et vous n’êtes pas obligé pour autant de le faire seul.e. N’attendez pas forcément autour de vous que l’on comprenne, contentez-vous de personnes qui sauront accueillir votre peine et vous soutenir comme elles le peuvent. Peut-être en vous écoutant, peut-être en déboulant chez vous avec une pizza, peut-être en vous faisant juste signe pour que vous sachiez qu’elles sont là.

N’hésitez donc pas à vous appuyer sur vos proches et tous les « chamoureux » de votre entourage !