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Allergie et chat : peut-on concilier les deux ?


Éternuement, nez qui coule, démangeaison, plaque urticante ou carrément crise d’asthme, non ce n’est pas le printemps qui déclenche ça chez notre chère amie Nathalie mais bien l’arrivée, toute princière, de Zumba dans le salon. Alors branle-bas de combat, on sépare vite vite les deux pleureuses, celle qui a les yeux comme des tulipes et celle qui ne comprend pas ce qui lui arrive parce qu’elle se serait bien couchée là très exactement sur les genoux de notre copine, et comme on a le cœur partagé, on va chercher quelques infos pour voir si, un jour, on peut raisonnablement espérer avoir nos deux blondinettes favorites dans la même pièce.

Quel est le mécanisme d’une allergie ?

D’une manière générale, les manifestations allergiques découlent d’une réaction de notre système immunitaire qui, face à certaines protéines particulières (antigènes) venant d’animaux ou de plantes, va chercher à protéger notre corps. Ce processus, tout à fait régulier dans le cas de virus, bactéries ou parasites, se révèle très exubérant dans le cas des allergies et même souvent mal dirigé puisqu’il induit des réactions à des substances non nocives. Vu le désagrément et l’ampleur de certaines de ses manifestations, il est surtout à prendre très au sérieux !

Quels sont les déclencheurs d’une réaction allergique aux chats ?

Dans le cas de l’allergie aux chats, deux protéines sont principalement en cause :

  • celles sécrétées par la salive et que l’on retrouve partout sur le chat qui fait régulièrement sa toilette en se léchant,
  • celles venant des glandes sébacées qui sont situées juste sous la peau et sécrètent un sébum servant de lubrifiant au poil.

Il n’y a donc pas à proprement parler d’allergie aux poils de chats mais bien aux protéines qu’ils libèrent. Moins répandu mais à noter quand même, certaines personnes peuvent aussi réagir aux protéines contenues dans les urines et excréments, en particulier lorsqu’ils proviennent de mâles non castrés.

Quel type de chat choisir en cas d’allergie ?

En prélude à cette question, il faut bien avoir en tête que le contexte de déclenchement de l’allergie comme le degré de la réaction est propre à chaque sujet.

Selon les cas, les personnes sensibilisées peuvent réagir au moment de caresser un chat, quand il s’agit de nettoyer sa litière (et là on ne triche pas hein, on ne fait pas semblant pour s’en servir ensuite de prétexte), en s’asseyant simplement là où Minnie s’est précédemment prélassée voire même par le simple fait d’inhaler l’un des allergènes pour lequel se sera développée la sensibilité. Chaque situation est donc unique et, sachant que tous les chats produisent des allergènes, cela élève au rang de légende urbaine le fait de penser que certaines races bénéficieraient de la clémence du seigneur allergies.

Pour autant, et ce sans que l’on y ait encore trouvé de justification scientifique précise, il semblerait que les réactions soient plus nombreuses en présence de chats à poils longs, peut-être parce qu’il y a plus de surface de « dépôt » des fameuses protéines et aussi parce qu’on trouve beaucoup plus de poils dans les maisons qui les accueillent. En revanche, il est bien établi que les races à poils ras type Rex ou Sphynx n’épargnent pas les personnes sensibles puisque, comme il a été expliqué plus haut, le poil n’est que l’un des supports de l’allergène.

Donc, si d’aventure vous avez gagné à pile ou face contre votre sur-réactivité aux protéines félines et que vous envisagez sérieusement l’arrivée d’un chat chez vous, ne vous souciez pas tant de la race que du genre et préférez une femelle qui, par nature, produira moins de protéines incriminées.

Comment minimiser l’interaction avec les agents allergènes du chat ?

On imagine bien ô combien peut être frustrant le franchissement du seuil de tolérance de notre organisme à notre cher Prosper et la relation de type amour-interdit qui en découle. Heureusement, lorsque les réactions sont mesurées, il existe quelques petites astuces qui permettent de maintenir la cohabitation.

  1. Pas de chat dans la chambre et, à fortiori, sur votre lit ! Ça c’est vraiment vraiment une règle de base.
  2. Pas d’accès non plus pour Minouche aux pièces avec moquette, c’est the place to be des tentures d’ameublement pour les poils et autres amis allergènes …
  3. Privilégiez, dans les espaces où votre chat peut aller, les matières facilement lavables (pas de tissus pour les canapés, sols laminés ou carrelés…). On est toujours sur la même logique d’évitement de l’incrustation d’allergène.
  4. Faites de l’aspirateur votre meilleur ami : il sera, avec son filtre HEPA, l’un des piliers de la maîtrise de votre allergie. Pensez aussi à aérer fréquemment toutes les pièces.
  5. Installez une chatière et encouragez Raoul à sortir. Ce sera bon pour lui autant que pour vous, et vous pourrez ainsi profiter à fond des retrouvailles !
  6. Utilisez des purificateurs d’air, il faut respirer sain.
  7. Lavez-vous toujours les mains après avoir caressé ou porté Bibiche. Si vous oubliez, ne vous grattez pas les yeux tout de suite…

Malheureusement il y a des cas où les réactions sont beaucoup trop extrêmes pour pouvoir conserver un chat chez soi, toutefois certains traitements sur la durée peuvent permettre de stabiliser votre seuil de tolérance aux allergènes à un niveau relativement acceptable. N’hésitez pas à consulter votre médecin pour établir un diagnostic et trouver une solution appropriée.