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Obésité : quand et comment mettre son chat au régime ?


Ah le mois d’avril et ses couvertures de magazines féminins consacrées aux mille et une manières d’afficher la silhouette qui permettra de ne laisser qu’une micro empreinte sur le sable cet été… sans une certaine volonté ça nous empêcherait presque de reprendre des cacahuètes ! Heureusement que pour nous recentrer sur l’essentiel il y a Poupoune qui approche, le corps ballotant au rythme de son pas chaloupé, toujours prête à partager un petit câlin. Alors aux pieds du canapé elle se concentre, 1…2…argh 3, saute et nous écrase littéralement les cuisses. Poupoune, magazines, Poupoune, chape de béton sur les jambes, Poupoune, je peux plus respirer, Poupoune : au régime !

La notion d’obésité chez le chat

L’obésité chez le chat est une pathologie aujourd’hui de plus en plus répandue. En prédisposant l’animal à développer différents troubles, dont des problèmes cardio-vasculaires et/ou urinaires, du diabète, ainsi que des gênes entravant sa capacité à se déplacer ou se laver, l’obésité est un réel obstacle à la longévité et doit donc être prise très au sérieux. Mimi est lentement mais sûrement passé du stade un peu grassouille à celui de débordant mais de là à dire qu’il est obèse quand même… Il n’y a pas chez le chat de méthode catégorique type calcul d’IMC, pour autant quelques indicateurs physiques ne laissent pas de place au doute.

On ne sent plus ni les côtes ni la colonne vertébrale lors d’une séance de papouilles ? Il y a surpoids !

On ne voit plus ce petit creux du flanc qui est l’équivalent de notre taille ? Il y a surpoids !

Le ventre pendouille ? Il faut se rendre à l’évidence, il y a surpoids !

Si malgré tous ces indices vos yeux de l’amour laissent planer un voile de subjectivité sur votre appréciation, le regard expert et objectif du vétérinaire sera le meilleur facteur de reconnaissance.

Comment faire perdre du poids à mon chat ?

Il faut savoir que, par nature, le chat est un grignoteur : il va se nourrir 15 à 20 fois par jour de petites quantités d’où le principe répandu de l’alimentation à volonté. Quand le verdict de l’obésité tombe, fini tout ça, place au plan d’actions pour réduire le poids ! Vous, vous savez que c’est ce qu’il faut faire, mais Chewbacca, qui aura un peu plus de mal à comprendre les concepts d’équilibre et prévention, saura en revanche bien vous signifier qu’il a faim, il a faim, il a faim, il a faim, il a faim ! Voici quelques pistes à suivre pour une perte de poids effective tout en douceur.

1. Veillez à la qualité nutritionnelle des aliments

Comme tout régime, avant même d’aborder la quantité, c’est par l’angle de la qualité de la nourriture qu’il faut s’attaquer au problème. Ainsi, une alimentation équilibrée, riche en fibres et en protéines, permettra à Plume de se sentir plus rapidement rassasiée et donc de limiter naturellement la proportion d’aliment ingérée. Attention toutefois, comme pour tout changement avec le chat, il va falloir y aller progressivement sans quoi son odorat comme son appareil digestif vont se sentir agressés et rejeter le nouvel aliment. Prenez donc soin d’opérer une transition sur plusieurs jours en mélangeant bien chaque ration de nouvelles croquettes à un fond de paquet des anciennes afin que l’odeur connue de ces dernières prenne le pas sur les nouvelles. Ainsi, au fur et à mesure que le paquet d’anciennes se vide, le chat s’accoutume à la nouvelle odeur. Son transit a aussi eu le temps de s’habituer et hop, le tour est joué !

 

2. Optez pour la diversité

Papouf est habitué aux seules croquettes ? Il faut obligatoirement, dans le cadre d’un régime, alterner cette nourriture dite « sèche » avec son homologue « humide » type pâtée. Moins calorique, elle constitue un élément indispensable de compromis pour remplir l’estomac sans menacer d’explosion la balance. Là encore, on pense aux fameux deux mantras : qualité et transition !

3. Fractionnez les repas

Bye-bye l’open-gamelle, il faut parer la gloutonnerie ou l’excédent d’alimentation par la maîtrise des quantités de nourriture distribuée. Une fois le type d’alimentation et la quantité journalière déterminés, l’idéal sera de la répartir en 4 à 5 petits repas quotidiens. Certes un peu contraignant, surtout si vous êtes absent toute la journée, vous pouvez vous reposer sur des solutions alternatives comme la gamelle ludique (cf. point 5 ci-dessous) ou carrément le distributeur de nourriture programmable qui ouvre ses compartiments aux heures que vous aurez fixées.

4. Limitez les friandises

Là, ça se passe d’explication. Friandises, restes de repas… tout ce qui sort du cadre d’alimentation défini pour le régime revient à réduire à néant tous les efforts prodigués jusque là. Bon alors comme la frustration, du chat tout autant que, soyons honnêtes, la nôtre, n’est pas un vecteur de bien-être, de temps en temps, mais vraiment que de temps en temps, on peut se laisser aller à donner une petite gourmandise pour laquelle évidemment on privilégie la qualité et on maîtrise la quantité (pour faire un parallèle simple : oui au carré de chocolat noir extra-fin, non au paquet de chamallow, vous voyez le principe…).

5. Adoptez la gamelle ludique

Là encore on agit sur la satiété. Plateaux, tubes, labyrinthes… il existe aujourd’hui différents modèles de gamelles qui vont requérir de la part du chat une petite dose d’habileté et d’activité pour accéder à la nourriture. Agissant ainsi sur ses côtés curieux et joueur, elles favorisent l’exercice physique tout en rythmant la prise de nourriture : deux bienfaits en un support !

6. Stimulez l’exercice

Si le quotidien de Tulipe se déroule suivant le rythme dormir-manger-dormir, on est dans un schéma d’inactivité qui favorise la prise de poids. Un chat heureux est un chat qui répond à ses besoins physiologiques basiques mais aussi vous attend sournoisement au coin du mur pour une attaque surprise, se sert de ce petit bout de commode là, juste à côté du vase de cristal, comme d’un trampoline pour attraper une mouche, vous fabrique des guirlandes de papier toilette, bref bouge, court, joue ! Si cela ne vient pas naturellement, à vous d’être créatif et de motiver votre chat, à coup de jouet et de temps passé avec lui, pour qu’il retrouve un bon niveau d’activité.

7. Planifiez un suivi

Comme on l’a dit plus haut, l’obésité est une véritable maladie aussi infliger un régime à un chat ne doit, de fait, pas se prendre à la légère. Afin que cela se passe dans les meilleures conditions, prenez soin de vous faire accompagner par votre vétérinaire qui saura, en consultation de départ, poser un cadre au régime (objectif, délai) afin d’éviter les dangereuses pertes de poids trop rapides, trouver des solutions alternatives si par la suite les résultats sont, eux, trop maigres et, une fois Gribouille réconcilié avec la balance, conseiller pour la stabilisation du poids.